Revue de presse

Festival Chorégies d'Orange

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Le second rendez-vous de cet été à Orange nous conviait à un très italien Barbier de Séville, élégamment mis en scène par Adriano Sinivia. En transposant l’action sur un plateau de tournage de Cinecittà, il contourne l’écueil d’une scène de toute évidence beaucoup trop vaste pour un Opéra aussi fin et ciselé que le Barbier. Dans un lieu comme le théâtre antique qui ignore le lever de rideau, Sinivia fait le choix astucieux de démarrer l’action au moment ou le public entre dans l’immense cavea. Les machinistes s’activent au milieu des maquilleurs qui courent après les chanteurs comme des stars de ciné. Une somptueuse voiture américaine à cour répond à une très castorfienne caravane Airstream à jardin, tandis que le décor est manipulé à vue au centre de la scène pour le plus grand plaisir du public venu très nombreux pour admirer ce tube de l’art lyrique.

David Verdier (28 Décembre 2018)

La direction d’acteurs et la qualité de distribution nous conduisent à un Barbiere enlevé, enjoué, touchant. Des moments de drôlerie, alternent avec d’autres plus poétiques. Une plaisante connivence règne entre l’équipe des cinéastes et les acteurs du « melodramma buffo », dont l’auteur s’est ingénié à organiser de vrais moments de folie collective.

Patrice Henriot (Septembre 2018)

Un Barbier de qualité.
C’est un vertigineux et virtuose jeux de miroirs et d’images. Et cela, contrairement à tant de mises en scènes prétendument modernes … toute cette complexité de construction semble couler de source et dans un respect absolu de la musique.
le Barbier de Séville fait une entrée réussie à Orange pour les Chorégies 2018, BRAVO, BRAVISSIMO.

Benito Pelegrin

Jean-Louis Grinda, le nouveau directeur des Chorégies, a parfaitement réussi son pari : le Barbier a toute sa place à Orange. Surtout s’il est proposé dans une mise en scène aussi inventive, astucieuse et enlevée que celle imaginée par Adriano Sinivia.

Claudio Poloni (10 août 2018)

Cette production apporte une nouvelle approche, une ligne interprétative originale, un regard vivifié sur une œuvre parmi les plus populaires du répertoire. La mise en scène d’Adriano Sinivia adaptée aux dimensions du vaste plateau du Théâtre d’Orange convoque le cinéma, transpose ses décors, ses trucages, invite maquilleurs, techniciens en casquette et salopettes sur la scène, toute une équipe s’active autour du tournage d’un film dans les studios de Cinecittà des années 1950. Seconds degrés burlesques, cocasseries empreintes de verve et d’humour abondent et fortifient le dynamisme jusqu’à l’absurde du genre de l’opéra bouffe et du Barbier en particulier et sa géniale propension au comique. La direction d’acteurs concilie avec justesse la farce débordante d’ironie du musicien…

Marguerite Haladjan (7 Août 2018)

Cette reprise de la production du Barbier de Séville crée à l’Opéra de Lausanne en 2009, n’a pas pris une ride, mais il aura fallu l’adapter aux dimensions du plateau des Chorégies la mise en scène d’Adriano Sinivia, haute en couleur et d’un désordre savamment organisé autour d’un tournage dans les studios de Cinecittà dans les années 1950. Des éléments de décors occupent tout l ‘espace et servent de faire valoir au déroulement de l’action sans craindre les clins d’œil, les gags les plus cocasses, les références à l’actualité dans un délire quasi fellinien qui, finalement rend bien compte du caractère bouffe du Barbier.

Michel Le Naour (6 août 2018)

Le metteur en scène Adriano Sinivia a choisi de transposer l’action à Cinecittà dans les années cinquante… L’idée globale de cette mise en scène fonctionne bien, l’univers reconstitué est attachant, burlesque à souhait, fourmillant de détails amusants qui divertissent le spectateur .
Le metteur en scène, qui connaît manifestement son métier, s’applique à remplir les vides, à faire intervenir à tout moment – avec la plus grande des fantaisies – des personnages muets très typés, à donner à tous et tout le temps quelque chose à faire… C’est drôle, c’est vivant, juste un peu décalé.

Claude Jottrand (6 août 2018)

Le générique de fin clôt ce moment d’opéra où le rire n’est jamais sarcastique, le subterfuge toujours tendre, le loufoque parfois nostalgique : une relecture, sans précaution inutile, saluée très longuement par l’auditoire de notre temps.

Florence Lethurgez (1er août 2018)

Adriano Sinivia propose ainsi la mise en abyme d’un opéra dans le cinéma dans une mise en scène d’ambiance alerte et jubilatoire qui restitue tout le comique et le sens du livret et qui nous immerge dans une atmosphère de dolce vita, dans cette période prolifique et créative du cinéma italien qui fait toujours rêver et dont on retrouve ici, non sans nostalgie, ces symboles que sont la Vespa et la Fiat 500.

Jean-Louis Blanc (1 août 2018)

Le public adhère au propos et fait un triomphe aux chanteur et à ce Barbiere joué pour la première fois dans le Théâtre Antique d’Orange. Un grand bravo à toute l’équipe très investie.

Jocelyne De Nicola (10 août 2018)