Revue de presse

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Dans cette nouvelle production de l’Opéra de Lausanne, Adriano Sinivia a voulu restaurer la dimension « conte de fées » de La Cenerentola.
Adriano Sinivia parvient ainsi à créer une féerie d’un nouveau style avec une multitude d’idées, pour la plupart en cohérence avec son projet et pour beaucoup hilarantes.
devant le fond noir, les éléments de décor (portes, fenêtres, cheminée) s’animent sans cesse, créant des sortes de bulles théâtrales à la fois drôles et poétiques.
Cela donne un mouvement échevellé au spectacle, dont le côté merveilleux est encore renforcé par les superbes costumes d’Enzo Iorio. Il se passe toujours quelque chose sur scène, sans que la bouffonnerie n’empêche jamais l’émotion, grâce à une direction d’acteurs affûtée.
Une production parfaite!

JEAN-LUC MACIA

Magique Cendrillon rossinienne

La nouvelle production de l’Opéra de Lausanne étincelle de féérie belcantiste dans une «Cenerentola», chef-d’œuvre de Rossini.
Un visuel chamarré aux multiples références cinématographiques – notamment à l’univers de Disney ou à celui de la saga surnaturelle d’Harry Potter – titille l’imaginaire des grands enfants que nous sommes. Couronné par une distribution d’excellents chanteurs à l’indiscutable talent comique, l’habile assemblage de tels ingrédients scéniques présage assurément un festin lyrique de choix.
Et de fait, la toute nouvelle Cenerentola produite par l’Opéra de Lausanne comblera d’aise tout amateur de féérie rossinienne. Dès l’ouverture, la magie agit.
Premier degré et sophistication
La mise en scène et la scénographie bouillonnante et dynamique proposée par Adriano Sinivia, qui signait déjà la saison dernière un Barbiere des plus spumante, souligne ici à merveille une partition dont les traits de génie profitent de la qualité cette excellente production.
l’action se pare d’atours judicieux, subtilement mis en valeur par les vidéos souvent discrètes, et toujours pertinentes . Ajoutons à ce panégyrique les costumes chatoyants et les ensorcelants décors mobiles, et que la fête à Rossini commence!

Marie-Alix Pleines

Rossini enchante Lausanne et son opéra

La «Cenerentola» de Rossini offre de la fantaisie à revendre, sur des voix de premier plan et un OCL au meilleur. Un régal.

Dramma giocoso, Cenerentola ? «Rêve», répond le metteur en scène Adriano Sinivia. La simplicité de sa proposition s’appuie sur la fantaisie des contes de fées. Et cette Cendrillon-là semble en être la quintessence, tant les images qu’elle libère interpellent et flottent longtemps après les saluts. A l’issue de la première, vendredi, l’Opéra de Lausanne trépigne, debout.
Le ravissement, il faut dire, est total.
Entre les portes d’entrée et de sortie de ce songe, un imaginaire jubilatoire. Soulevée par la féérie de projections vidéo, la légèreté d’un dispositif mobile de maison de poupées et l’extravagance de costumes colorés, l’œuvre peut s’y épanouir à son aise. Le ton est aérien, pétillant, onirique et d’une irrésistible drôlerie.
Mais cette joie visuelle serait stérile sans le travail minutieux et signifiant qui sous-tend chaque intention. Rien n’est perdu ou laissé au hasard. Tout est utilisé et organisé au millimètre. Une brillante démonstration de comique, dans la concentration des effets et le maniement de la frivolité. Et un exemple de tendresse et de gravité, dans la poésie des images. On ne peut imaginer mieux pour illustrer le monde rossinien. La joie bouillonne, mais le drame veille.

Sylvie Bonier (4 Octobre 2015)

Cendrillon rêve d’un vrai conte de fées

Lausanne a ouvert sa saison avec une version magique et loufoque du chef-d’œuvre de Rossini

A la toute fin de l’opéra, Angelina,la Cendrillon de Rossini, se marie avec son prince charmant et pardonne à son père et à ses sœurs pour les punir de leur cruauté et deleur bêtise. Elle chante, rayonnante:«Ma longue épreuve n’aura été qu’un mauvais rêve.» Pour le public de l’Opéra de Lausanne, c’est aussi un rêve qu’Adriano Sinivia a imaginé, mais nullement mauvais.
Un rêve d’opéra comme on n’ose plus en rêver, tant ce spectacle déborde d’idées, de moyens (les décors virtuoses de Massimo Troncanetti et les costumes foisonnants d’Enzo Ioro) et de jubilation lyrique.
L’ovation de vendredi à cette prouesse de magie et de loufoquerie était amplement méritée.
Dès les premières mesures, les images oniriques et cocasses fusent, avec ces balais et ces seaux qui dansent en l’air et les silhouettes de Cendrillon démultipliées dans toute la maison.
Réalité ou songe? Tout au long de cette histoire, le metteur en scène italien joue sur l’ambiguïté d’un décor sur fond noir, toujours en mouvement.

Mathieu Chenal (5 octobre 2015)

L’Opéra de Lausanne a lancé le vendredi 2 octobre sa saison 2015-2016 avec La Cenerentola de Rossini et tape un grand coup. Détails d’une production féerique.

Mais le succès de cette production lausannoise ne tient pas qu’au synopsis; bien au contraire, c’est tout autant la distribution que la musique et par dessus tout la mise en scène qui ont ravi le public de la première représentation.
La mise en scène d’Adriano Sinivia est probablement la plus grande réussite de la production. Extrêmement drôle et comique, taquine, colorée et expressive, elle a su garder l’esprit de conte de fée. De fait, la totalité de l’œuvre est mise en abyme par l’apparition sur scène, après les derniers accords, d’une lampe d’intérieur et d’une femme tenant sur ses genoux un enfants et dans ses mains un livre de partitions qu’elle ferme après avoir éteint la lampe. Tout au long de l’opéra, la magie opère avec brio.
Pour une première production de la saison, l’Opéra de Lausanne présente un conte de fée réussi et abouti, séduisant un public autant connaisseur qu’amateur que découvreur. La musique, l’interprétation, la mise en scène: tout est au rendez-vous. Sera-t-il possible de continuer sur cette lancée?

Pascal Guignard

A Lausanne, Cenerentola entre rêve et comédie burlesque

Sous la direction d’Adriano Sinivia, l’un de ses metteurs en scène fétiches, l’Opéra de Lausanne ouvre brillamment sa nouvelle saison avec une éclatante Cenerentola dominée par la jeune mezzo italienne Serena Malfi dans le rôle-titre.

Dans son approche scénique, le metteur en scène Adriano Sinivia montre le conte de Perrault comme le rêve que ferait un enfant à qui l’on raconterait l’histoire de Cendrillon avant de s’endormir. C’est d’ailleurs l’image finale de sa mise en scène, après le mariage de Cendrillon avec le Prince, le plateau se vide et ne reste qu’une femme assise, tenant son enfant endormi dans ses bras près d’un lampadaire qui bien vite s’éteint. La nuit du rêve est là !
Pour raconter ce rêve, Adriano Sinivia utilise la poésie d’images projetées du plus bel effet. Comme celles tirées du dessin animé d’un carrosse déboulant des cintres jusqu’au devant du décor. Des animations déroutantes et d’une touchante drôlerie, comme cette galerie de portraits entourant Don Ramiro, portraits qui soudain s’animent et quittent leurs cadres pour occuper ceux de leurs voisins dans un ballet extraordinaire et pour finalement se retrouver en chair et en os sur la scène.
On l’aura compris, Adriano Sinivia ne s’empêche pas l’humour.
Un public chaleureux a réservé ses applaudissements à un spectacle de grande tenue.

Jacques Schmitt (13 octobre 2015)

Une Cenerentola de rêve

Un rêve. C’est ainsi que le metteur en scène Adriano Sinivia a conçu La Cenerentola qui vient d’ouvrir avec éclat la saison 2015-2016 de l’Opéra de Lausanne. Des costumes originaux et bariolés complètent la féerie. La production, vive et enjouée, drôle très souvent, sans aucun temps mort, fourmille de trouvailles et de gags, On rit beaucoup, certes, mais la poésie n’est jamais absente, et c’est précisément ce mélange de légèreté et de profondeur qui rend cette version de Cendrillon si attachante.La saison lyrique lausannoise ne pouvait mieux débuter !

Poloni (2 octobre 2015)

Une irrésistible Cenerentola à Lausanne

L’Opéra de Lausanne ouvre sa saison avec une nouvelle production de La Cenerentola, due à Adriano Sinivia, régisseur vénitien déjà applaudi ici pour Monsieur de Pourceaugnac, L’Elisir d’amore et Il Barbiere di Siviglia. … sa mise en scène nous tient continuellement en haleine. D’une rare drôlerie, le portrait vivant de la mère au-dessus de la cheminée encadrée par deux niches où s’affairent les deux chipies, la guimbarde vermoulue emmenant Don Magnifico et famille au château, le balcon donnant sur un labyrinthe de verdure où les mijaurées poursuivent Dandini et surtout la course des invités sur la route dont la vitesse est suggérée par l’effet vidéo faisant défiler la succession de peupliers.
Spectacle irrésistible !

Paul-André Demierre

Cendrillon et le ravissement

Partie intégrante de la profusion musicale, la mise en scène – incluant projections filmées et décors mobiles -joue avec intelligence et poésie de tous les trucs, enchantés, d’un magicien.
Cendrillon revêt sa robe de bal en quelques secondes, les portraits s’animent, les personnages sortent des tableaux, interviennent avec une cocasserie délicate, un humour décalé savoureux.
Les scènes se succèdent avec la fluidité des pages du livre que l’on tourne.
Les chanteurs passent sans heurt d’un lieu clos à des allées de jardins, leurs voix dessinent le chant avec une virtuosité expressive complice, belle et légère.
La précision musicale de cette production se double d’une précision scénique parfaite et juste, dans les temps et les tons. Les contes sont addictifs.
Cette Cenerentola, montrée par Adriano Sinivia, l’est. Sans aucun doute.

DR (8 Octobre 2015)